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Channel: Véronique De Keyser » Abyei
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Trois questions à… Véronique de Keyser Eurodéputée belge (PSE), directrice de la mission européenne d’observation du référendum au Soudan

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Comment se déroule le scrutin ?
VDK : On fera le bilan quand il sera terminé, mais jusqu’à présent, on ne pouvait rêver mieux. On s’attendait à rencontrer beaucoup de difficultés, or l’organisation est quasiment parfaite. On peut déjà le dire: les Sud-Soudanais y sont arrivés. Et l’attitude de la population est exemplaire: nous avons vu des gens attendre jusqu’à 10h d’affilée en plein soleil sans se plaindre !

Il y a tout de même des dizaines de tués dans la région d’Abyei…
VDK : Effectivement, mais cette région fait figure d’exception, ces violences ne sont pas directement liées au référendum. Un autre référendum devait s’y tenir pour déterminer si elle resterait au Nord ou rejoindrait le Sud-Soudan, mais Karthoum et Juba ne sont pas parvenus à se mettre d’accord pour l’organiser. J’ai rencontré Salva Kiir, le président du Sud-Soudan, ce matin, il estime que la question d’Abyei doit être résolue avant même de discuter du pétrole. Résoudre Abyei consisterait à créer une forme de porosité à la frontière, une bonne manière d’enterrer la hache de guerre.

L’issue du scrutin semble pliée, le Sud demande-t-il l’aide de l’Europe pour fonder son État ?
VDK : Le Sud-Soudan n’a quasiment pas d’infrastructures, d’hôpitaux, d’écoles, et il aura besoin de l’aide étrangère pour créer des compétences administratives, notamment. Mais l’idée même de l’Union européenne, née après deux guerres mondiales, séduit le président Kiir: sans calquer ce modèle, le Sud et le Nord pourraient décider de travailler ensemble. C’est essentiel: il faut à tout prix empêcher une séparation totale entre le Nord et le Sud, ne pas isoler Karthoum. l F.R.

Source : le journal L’Echo – 06:01 – 14 janvier 2011


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